vendredi 31 janvier 2014

Vacances studieuses au CREIPAC

L'association poursuit son partenariat avec le CREIPAC et fait découvrir l'histoire de l'île Nou aux étudiants qui y apprennent le français.
Vendredi 31 janvier, un groupe composé d'universitaires venant de Perth, Sydney et Brisbane a découvert les rapprochements historiques entre la Nouvelle-Calédonie et l'Australie. 

Convicts et bagnards...Quand les convois de convicts prennent fin en Australie, les premiers bateaux de forçats ne tardent pas à arriver en Nouvelle-Calédonie. 

Port Arthur, Hyde Park, Norfolk sont évoqués... afin de faire le parallèle avec la situation en Nouvelle-Calédonie. Les étudiantes retiennent qu'il y a eu plus de personnes au Camp Central qu'à Port Arthur. Mais attention, précise Yves Mermoud, il y avait plusieurs camps en Australie, contrairement à la Nouvelle-Calédonie. 

Prises de notes, explicitation de mots singuliers comme "autarcie", "transportation", les étudiantes sont sérieuses. Au moment des questions, l'une d'elle demande où dormaient les premiers forçats arrivés par l'Iphigénie et s'enquiert de leur nourriture. Yves lui explique tout, de James Paddon et le commerce triangulaire à la "miche" (encore un nouveau mot) de pain qui était donnée chaque jour.

La visite se poursuit : boulevard du crime, chapelle, boulangerie.
L'invitation est lancée: quand elles reviendront l'année prochaine, un beau musée les attendra.
 

Photo-souvenir sur l'incontournable porche qui lie le CREIPAC et l'association.

lundi 27 janvier 2014

Ouverture du musée du bagne en 2015


L'ouverture en 2015 n'est pas une grande nouvelle, nous l'avions déjà annoncé. Par contre cet article met l'accent sur les collections qui s'enrichissent petit à petit grâce à des dons mais aussi grâce aux achats menés par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie via le service des archives. 
Toutes ces nouveautés seront présentés au musée du bagne dès son ouverture. Pour une fois, on verra des images de scènes de vie du bagne. 

Rectificatif quant à l'article des Nouvelles: Ce n'est pas un médecin dont le grand-père était enfermé au bagne qui nous a contacté mais plutôt le petit-fils d'un médecin qui travaillait pour le bagne. Espérons que le Service des Archives puisse acquérir ce lot de documents inédits. 

Les billets passent

Une semaine après le changement de billets en Nouvelle-Calédonie, revenons sur les billets qui ont traversé le siècle. 

Des billets de la taille d'un mouchoir


Comme on peut le constater les billets de 100 et 1.000 francs avaient presque la taille d’un mouchoir et gonflaient bien les poches.

Un billet qui a laissé une expression peu flatteuse


Le 1.000 francs plus récent était surnommé le « Queue Bleu » en relation au mulet queue bleu et l’on disait d’un radin : "Il est capable de voir un queue bleu derrière une tôle".


Quelques anecdotes d'Arnold Russ sur ces anciens billets.

vendredi 24 janvier 2014

Annulation de l'itinéraire du bagne à Prony


Nous espérions tous pouvoir découvrir ce 8e panneau à Prony. Le temps n'est malheureusement pas au rendez-vous. Il est toujours possible de découvrir ceux qui ont déjà été inauguré à Nouville:





- Boulangerie du Bagne
- Bâtiment cellulaire (à gauche du C.H.S.)
- Magasin des Vivres (le théâtre de l'île)
- Hôtel du commandant (actuel CREIPAC)
- Hôpital du Marais (C.H.S.)
- Place de la transportation

jeudi 23 janvier 2014

Série de l'été: Collier de poisson, viviers, côtres (2)

Suite de l'article sur les viviers. Vous êtes plusieurs à vous souvenir de ces poissons bien vivants vendus au marché. Partageons les souvenirs de Nono parus dans LNC.

Des poissons vendus vivants

Dans la première moitié du XXe siècle, les moyens de conservation étaient quasiment inexistants. Le poisson était vendu au marché de Nouméa, vivant. On ramenait du quai des charrettes étanches chargées de poissons frétillants. Il ne fallait pas avoir peur de se mouiller pour bien choisir son poisson !
Au retour du port, la cargaison était transférée dans un vivier flottant amarré au corps mort du bateau, à l’aide de grosses épuisettes. Les poissons étaient parfois directement jetés dans les charrettes remplies d’eau de mer, que l’on roulait jusqu’au marché.
Souvent dans la cohue, le client désignait de façon imprécise un poisson qui aussitôt recevait un coup de gourdin. Si le poisson occis n’était pas le bon, une dispute ne manquait pas d’éclater entre le vendeur et le client : un poisson mort était devenu invendable…
Le poisson était pesé sur une balance Roberval avant d’être transpercé aux ouïes ou aux yeux par un fil à voiles au bout d’une allène, pour faciliter le transport.
 
La friture était vendue par filoches (en général une douzaine) : pour former ces « colliers de poisson», il suffisait d’attacher le premier et de faire glisser les autres à l’aide de l’aiguille et du fil à voile.
 
Arnold Russ

mercredi 22 janvier 2014

Série de l'été: Collier de poisson, viviers, côtres

Nouvel article sur notre série des objets du passé. Cette semaine, nous allons parler des bateaux équipés de viviers. Est-ce que vous vous en souvenez? Récit d'Arnold Russ publié il y a quelques années dans LNC.

Les côtres, ou la mer à bord

Jusqu’aux années quarante, certains bateaux de pêche, appelés côtres, étaient équipés de viviers destinés à maintenir le poisson vivant jusqu’au retour à terre.
Une coque d’une longueur de 6 à 8 mètres, une bonne stabilité en mer formée, un double hauban équipé d’une échelle pour surveiller bancs de poissons et patates. Le côtre, robuste bateau de pêche, sorti des chantiers de Nouméa, Touho ou Bélep, possédait une particularité : à son bord, un bac parfaitement étanche, rempli d’eau de mer, permettait de conserver les prises de la campagne de pêche. Au retour à terre, le poisson était toujours vendu vivant.
Un ingénieux système garantissait le remplissage du vivier en eau de mer. L’eau s’engouffrait par une trentaine de trous percés dans les bordées. Le fond était recouvert d’une couche de ciment, et chaque trou était traversé par un tube de cuivre rouge rabattu des deux côtés. Une cloison longitudinale réduisait le roulis dans le vivier. Parfois une cloison latérale permettait de séparer les prises pêchées. 

Au départ de la campagne, le vivier était vidé. Pour ce faire, il fallait boucher tous les trous avec un tampon de bois enroulé d’un morceau de toile de jute. Souvent, le bateau était partiellement échoué à marée basse pour vider le vivier et surtout nettoyer la coque à l’aide de bourre de coco ramassée sur le rivage.

On pêche rougets et communards

Ainsi allégé, le bateau arrivait plus vite sur les lieux de pêche. Les vivres embarqués sont simples : eau, sirop, thé, vin, rhum, pain, riz, farine, boîte Ouaco, sucre, sel, curry et soyo. A bord, la cuisine se fait au Primus à pétrole ou au charbon. Il arrive que l’équipage se mette à l’abri sous le vent d’un îlot, et dîne à terre. Quelques œufs de goéland ou de tortue, quelques poulpes et coquillages améliorent alors l’ordinaire. On n’oublie pas de laisser dans la braise quelques poissons non grattés, vidés, avant de regagner le bord pour la nuit. Le mets est à point, le lendemain, pour le petit déjeuner. 
Ces professionnels pêchent les rougets et communards avec des balancines de 4 à 6 hameçons, sans barbet pour faciliter le décrochage du poisson. Avant de jeter le poisson dans le vivier, on lui perce la vessie natatoire à l’aide de l’hameçon ou d’une aiguille en bambou. En effet, la remontée rapide de l’eau a fait sortir la vessie de la gueule du poisson.

Protéger le vivier de la lune

Certains pêcheurs utilisent deux lignes alternativement. L’appât est souvent un morceau de poulpe. Pour les grosses prises, la nuit, le pêcheur utilise une « ligne fourrée », c’est-à-dire une ligne normale en coton enrobée d’une garniture serrée en fil fin, qui assure une bonne prise et surtout évite les embrouillages. Éclairé par un fanal à pétrole posé sur le plancher ou hissé à la drisse au mouillage, on couche soit dans les coursives, soit dans le pic avant. Une bâche est tendue par-dessus la bôme, pour s’abriter des intempéries. Une façon, aussi, de protéger le vivier du soleil et plus encore de la lune, qui peut détruire en un rien de temps tout le produit de la campagne. On raconte que certains pêcheurs ne rentraient que lorsque la barre du gouvernail tenait toute droite dans le vivier.

PAS DE VISITE CE SAMEDI

La villa-musée et la maison Célières sont fermées tout le mois de janvier 
mais les visites reprennent bientôt!
Ne manquez pas la reprise à la maison Célières le samedi 1er février. 

mercredi 15 janvier 2014

Série de l'été: Gargoulette et butter cooler


L'été est là et avec lui ses chaleurs. Citronnade et jus frais sont très appréciés en ces temps chauds. Heureusement que le réfrigérateur et le congélateur sont là pour nous offrir des boissons fraiches à toute heure de la journée. Mais qu'en était-il au début du siècle? Vous trouverez dans cet article quelques astuces pour conserver au frais vos boissons pour votre prochaine sortie à la mer ou à la rivière, comme le faisaient nos grands-parents.

GARGOULETTE ET « BUTTER COOLER »

Les anciens avaient d’autres astuces pour boire frais, ou conserver certains aliments. Ils utilisaient notamment la terre cuite poreuse.

Gargoulette
Les plaisanciers connaissent un autre principe : une boîte de bière dans une chaussette de laine mouillée pendue à un hauban se rafraîchit correctement…


Le même principe d’évaporation était appliqué au beurre. Les ménagères du début du siècle le conservaient dans un « butter cooler ».
Butter Cooler


Gargoulette et butter cooler furent abandonnés avec l’arrivée d’Australie des premiers réfrigérateurs à pétrole. Il fallait régulièrement les alimentés en carburant, et moucher la mèche.

Extrait d'un article publié par l'ATUP il y a quelques années dans LNC

Pour en apprendre davantage sur les techniques de refroidissement, rendez-vous à la Villa-Musée de Païta le 3e samedi du mois.

lundi 13 janvier 2014

jeux d'autrefois: tank et trébuchet

Dernier extrait de cet article sur les jouets. 
Notre ami Arnold Russ pourrait vous en dire plus lors de la prochaine visite de la villa musée de Païta en février. Ne manquez pas cette occasion de le voir faire ses démonstrations. Saurez-vous en faire autant?


"Éternelles billes et toupies
Jusque dans les années soixante, la plupart des billes étaient en terre. Les gamins les appelaient « billes-caca ». Les billes ou les calots en verre, en agate ou en acier (en « ace », souvent issus des roulements à bille du Nickel) étaient des objets de valeur. 
Côté jeu, les enfants pratiquaient le rond à la trime, le rond à sortir, la queue (en long et en large), la poursuite, le baragouse, et l’on tirait à la française, à la piquette, au doigt ou à la canaque.

Traîneaux et tanks
Les pistes herbeuses de prédilection se situaient au Mont-Vénus, au Mont-Coffyn (versant Orphelinat), au Vallon-du-Gaz et à la Baie-des-Citrons.

Les meilleurs tanks étaient en bois.
Plus calme était le « tank », jouet dont le corps était fait d’une simple bobine de fil en bois. Le « tank » pouvait grimper des pentes de 45 degrés.

Toupie, tanks et les deux bois du canon : l’équipement de base du gamin joueur au début du siècle. Il faudrait y ajouter les billes, le traîneau et le trébuchet pour attraper les oiseaux.
Indispensable et toujours d’actualité en Brousse : le « bibiche » (lance-pierres) dans la poche.
Extrait d'un article de Arnold Russ publié par l'ATUP dans LNC

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